J’étais clairement fatigué. Fatigué de ne pas avoir dormi, fatigué de devoir me lever tôt, car sinon rien ne se fait à la maison, fatigué de ne pas pouvoir faire des nuits complètes. Je maudis parfois mes parents, comme si tout était de leur faute, mais je sais très bien que ce n’est pas le cas. Cependant que j’arrive au boulot j’oublie toujours ce genre de soucis, j’oublie que je suis fatigué, j’oublie que j’habite avec la pire des personnes qui puisse exister sur terre. J’étais bien là. J’étais bien au boulot, j’étais bien dans la cuisine, avec mes collègues, on rigolait, on bossait sérieusement, on avait une sorte de famille ? C’est comme ça qu’on dit je crois, mais aujourd’hui était un jour différent, nous n'avons pas bosser au restaurant, effectivement dans quelques jours on allait inauguré les 25 ans du restaurant, il fallait donc faire la promo qu’il nous disait notre chef. Faire quelque chose en grand que tout le monde pourrait venir, car les prix allaient être réduit pour cette soirée. C’était cool. C’était sympa, mais j’avais froid du coup. Je m’étais coltiné la patinoire
Ce n’était pas si mal on va dire en cette période les gens venaient souvent, je ne comprenais pas trop pourquoi, mais il nous avait dit d’apporter ce qu’on avait fait pour donner à manger aux gens s’ils souhaitaient manger tout en donnant la petite pub des 25 ans. Il y avait beaucoup d’enfants, d’ado et tout, les parents n’étaient pas loin non plus c’était bien, il y avait les passants aussi. C’était calme sans l’être, mais c’était cool. Je fixais un peu de partout, lorsqu’il n’y avait personne. Je n’avais jamais patiner de ma vie, mais bon parait que c’est cool, personnellement je préfère l’équitation c’est plus sympa. Il devait être vers 12h30 quand le monde se dissipa légèrement. Tout ce que je voyais, c’était que j’allais pouvoir tout ranger, je n’avais plus de tract à donner de toute façon, alors j’avais commencé à tout ranger, mais étrangement je n’avais pas envie de rentrer tout de suite, après tout c’était la pause ce n’était pas la fin du monde hein. Ce n’était pas comme si on nous attendait au restaurant vu qu’il est fermé et qu’il ouvre pas avant 19h ce soir. J’avais tout rangé dans mes boites. J’ai genre tout pris avec moi et je suis rentré dans la patinoir, histoire de voir à quoi ça ressemble vraiment.
J’étais près des tribunes quand un petit garçon est venu m’aborder, je n’avais pas remarqué qu’il n’y avait presque plus personne. Les gens étaient juste assis, je me suis accroupi le regardant un petit instant.
« Que veux-tu mon petit ? » « Je veux à manger s’il vous plaît ! Maman a dit que je pouvais si je vous demandais gentiment.»
Les enfants étaient si innocent par moment, je cherchais sa mère du regard, je l’ai vite trouver. C’était sans doute la femme qui nous fixait avec ses yeux protecteurs. J’ai donc ouvert ma boite pour lui tendre.
« Prends ce dont tu as envie et rapporte-en à ta maman, elle a été très gentille de t’autoriser à venir tout seul demander de la nourriture. »
Il prit ce dont il avait envie, souriant, disant merci et reparti. Je me suis relevé définitivement, refermant la boîte. J’ai regardé autour de moi une nouvelle fois, c’était donc ça une patinoire ? C’était bien grand et ça résonnait bien. C’était intéressant, l’air était plus frais qu’à l’extérieur, il ne fallait pas craindre le froid. Non clairement il ne fallait pas. Alors que j’ai tourné la tête, j’ai vu un blond sur la patinoire, il semblait assez doué, sa tête me disait un truc, mais je ne me souvenais clairement pas, peut-être un gars que j’ai vu au Texas lui ressemblant va savoir. J’ai déposé mes affaires s'étirant, puis je les ai repris pour me rediriger vers la porte, attendant que l’heure passe malheureusement je n’avais plus que ça à faire avant qu’il ne soit 17h. Donnant par moment ce qui me restait à manger aux personnes qui demandaient.
C’était mon heure. J’étais nerveux, mais confiant. Aujourd’hui ce jouait la première partie de la compétition qui m’inspirait depuis presque un an. Je m’étais entrainer dur, plus que dur même ! Enchaînant les cours de danse, de gym et un régime drastique. Aujourd’hui c’était la première épreuve, aujourd’hui j’allais pulvériser les espoirs des autres candidats. Déjà en costume de paillettes rouges carmin, je m’étirais sur le temps qu’il me restait. J’avais personnellement choisi la chorégraphie et la musique pour ma prestation, envoyant à la merde les quelques personnes qui c’était permis de s’en mêler. J’allais leurs prouver que j’étais le meilleur et que je n’avais besoin de personne ! Entends mon numéro être annoncer, j’ai ajuster mes patins et suis rentré en piste. Une bonne partie des gens qui était là me connaissait, ne serait ce que de nom.
J’étais après tout, le gagnant junior de l’année précédant. Mais aujourd’hui je jouais dans une toute autre catégorie. Les premières notes se firent entendre. J’avais choisir OneRepublic - Counting Stars. Je ne bougeais pas vraiment sur les premières notes, puis dès que la musique pulsa je me suis lancer, commençant avec un triple, avec une réception parfaite, j’ai enchainer le plus de figure possible dans ma grâce habituelle. Tournant sur moi-même en jetant ma jambe en l’air dans toute ma souplesse, je donnais littéralement tout ce que j’avais. J’étais époustouflant, je le savais d’après les réactions émanant du publique.
Ainsi bercer dans ma confiance, j’ai décider de tenter quelques choses de plus risqué. Attendant le refrain capella j’ai pris mon élan. Je savais que c’était risqué, mais je me sentais poussé des ailes. Ainsi lancer j’ai tenter un des sauts les plus difficile de la profession. Le publique retient son souffle et je suis retombé sur mes pieds piles quand la note repris. Je m’étais mal réceptionné et une douleur me pris à la cheville, mais cela ne semblait pas s’être vu. J’ai donc continuer jusqu’à la fin comme si de rien n’était, enchainant à nouveau les tours et les triples. Une fois la dernière note sonné, je me suis arrêter au milieu de la piste, hors de souffle. Les points furent annoncer. Et je pris la tête de la compétition ! J’avais été le dernier à passer, ma cheville étant douloureuse, je ne pouvais pas sortir sans la bouger un peu pour la chauffer. Une fois la foule occupé à sortir, je me suis abaisser pour voir son état. Le risque en valait la chandelle, ce n’était presque rien.
Je fit quelques tours pour ne pas la stopper net dans son effort, il ne restait presque plus personne, puis je suis finalement sortie pour retiré mes patins. Frottant la rougeur j’ai soupiré et j’ai attraper mon sac et mes baskets avant de sortir du bâtiment, pied nu et toujours en costume. Une horrible odeur avait envahis les lieux et j’ai promener mon regards dégouter pour trouver le coupable. Un genre de roux trônait plus loin, semblait glander de sa journée, entouré de boite déjà ranger ou presque. Je m’avançais vers le coupable, le regard aussi froid et distant qu’habituellement, et j’ai lâcher mon sac sur son pied, oups alors flute et re zut.
- C’est une patinoire ici, pas une kermès à la bouffe qui pue la rage, alors t’es gentil tu dégages.
Je le fusillais du regard. La douleur à ma cheville commençait à me chauffer et je devais bien exprimé ça d’une manière ou d’une autre. Pas de bol ça tombait sur lui. En plus il était roux, ça m’agaçait encore plus. Aller savoir pourquoi d’ailleurs. J’ai regarder ces cartons. Sérieux, j’étais au régime et lui il vient m’étaler tout ce gras sous les yeux ! C’était quoi son nom, tentationboy ? Bon, ok on repassera pour l’humour. Mais malgré ma performance plus que parfaite, j’étais de mauvaise humeur de m’être raté en retombant.
Newt Flokov
Matthias Gordon
Matthias Gordon
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Jeu 29 Mar - 17:58
Oui, je ne te connais pas.
Newt
Matthias
La vie est parfois agaçante. Tu te dis que tu passeras une bonne journée, que rien ne pourrait être pire que ta soeur chez toi, bah finalement si. J’ai sursauté. J’ai soupiré. J’ai froncé les sourcils. Un truc blond venait clairement de me balancer son sac sur mon pied. En me disant des trucs dont je m’en tapais vu que j’avais une autorisation pour bosser ici. Les gens sont parfois si stupides. Juger sans savoir quoi. Non, mais sérieusement j’étais de mauvaise humeur aujourd’hui il était mal tombé lui ou alors on était clairement tous les deux de mauvais humeur et le destin a voulu qu’on se voit ? Bêtise et faribole je n’y crois pas. J’ai passé ma main dans mon cou et je me suis baissé pour ramasser son sac et lui tendre. Ce n’était pas comme si ça allait me faire mal d’être gentil, après tout c’était même logique de l’être. Bon certes se faire écraser le pied ce n’est pas mon délire, mais ce n’était pas non plus mon délire d’être méchant dès que quelqu’un l’était avec moi. Sauf avec ma soeur nous somme d’accord que là ce n’est pas du tout la même chose.
J’ai détaillé ce petit gars. Je crois que c’était le blond sur la patinoire que j’ai vu tout à l’heure, mais je ne suis pas sûr je n’ai pas vraiment fait attention, je dois bien l’avouer. M’enfin cela ne comptait pas pour un sou. Je ne voulais pas vraiment savoir qu’il était, vu que je suis sûr que cela ne va me mener à rien. J’ai gardé ma main tendu avec le sac pour qu’il puisse le reprendre et je l’ai juste fixé pendant quelques secondes sans rien dire. A vrai dire je n’avais rien à dire, j’avais tout qui justifiait ma présence, ce n’était pas à moi de me justifier de mon comportement, mais bien lui.
« Déjà bonjour, puis j’ai une autorisation pour être ici. Donc avant de vouloir faire la morale à un inconnu on se renseigne je vous prie. On évite même de balancer son sac sur les pieds des autres, ce n’est vraiment pas poli. »
Agacé, c’était sans doute ce que j’étais. Mais ce n’était pas le moment de se dire ça, ce n’était pas le moment de se dire que j’étais agacé. Puis surtout fallait que je repense à cec soir, ce soir on allait bosser et je ne devais pas être de mauvaise humeur sinon ça allait se ressentir dans mon travail et ce n’était pas vraiment le moment de montrer notre agacement et notre manque de sommeil ! Non clairement ce n’était pas une bonne idée. J’ai fixé le blond et j’ai finalement juste déposé le sac devant ses pieds. Il avait atterri sur mon pied et il n’avait pas pris la peine de le ramasser finalement je vais être juste être poli et ne pas lui balancer en pleine tronche lui montrant qu’il m’a agacé. Normalement je ne réagirai pas comme ça, mais bon sang la fatigue se faisait sentir et j’en avais presque honte de penser ainsi. J’ai finalement remis mes mains en poche, fixant la porte qui était encore ouverte. Puis j’ai soupiré.
« Puis ça ne “pue” pas la “rage” comme vous le dites. Ça serait aimable d’avoir un minimum de respect pour le boulot des autres.»
Non clairement je ne sais pas pour qu’il se prenait, mais je n’allais pas le laisser insulter la nourriture que mon chef et mes collègues ont fait. Je peux supporter beaucoup de chose, mais je ne peux tolérer qu’on insulte le travail fourni par des personnes biens. Je l’ai fixé de nouveau, mais de façon plus douce cette fois-ci. Non je n’étais pas en colère, je disais juste les choses clairement. Non je ne vais pas le frapper, non je ne vais pas répondre à ses provocations. Je vais juste lui parler comme je parle aux autres. Comme si c’était quelqu'un d’aimable qui faut juste recadrer un peu.
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